jeudi 21 juillet 2016

L’Europe du futur, vous la voulez comment ?


Après le choc du Brexit, l'UE est déboussolée. Pour certains, c'est le début de la fin du rêve européen ; pour d'autres, au contraire, c’est l’occasion de repenser l’Europe pour en faire quelque chose de mieux. Et vous, les ados, vous la voulez comment, votre Europe ?
24 juin 2016 : l’impensable est arrivé, le Royaume-Uni décide par référendum de quitter l’Union européenne. C’est le Brexit. Même si la procédure officielle n’a pas encore été déclenchée, c’est une certitude, l’avenir de l’UE se fera sans les Britanniques. Mais cet avenir, à quoi va-t-il ressembler ? À vous de nous le dire !
Chacun chez soi ou États-Unis d’Europe ?
En 1849, lors d’un discours pour le Congrès international de la paix à Paris, le grand écrivain Victor Hugo appelle de ses vœux la création future des États-Unis d’Europe : “Un jour viendra où la France, vous Russie, vous Italie, vous Angleterre, vous Allemagne, vous toutes, nations du continent, sans perdre vos qualités distinctes et votre glorieuse individualité, vous vous fondrez étroitement dans une unité supérieure, et vous constituerez la fraternité européenne, absolument comme la Normandie, la Bretagne, la Bourgogne, la Lorraine, l’Alsace, toutes nos provinces, se sont fondues dans la France.”
Aujourd’hui, certains souhaitent voir une union politique, et plus seulement monétaire et économique, en Europe. Dans cette vision des choses, l’Union européenne pourrait devenir une fédération d’États, à l’image des États-Unis d’Amérique, avec un(e) président(e) élue par les citoyens des pays membres. Ainsi, elle pourrait vraiment peser dans le monde face aux géants que sont la Chine et les USA.
Au contraire, d’autres veulent que les pays européens restent “maîtres chez eux” et ne soient plus autant soumis aux directives européennes. Certains vont jusqu’à souhaiter le départ de l’UE de leur pays. Comme les Anglais pro-Brexit, ils y voient le moyen de maîtriser l’immigration pour favoriser les travailleurs nationaux et de reprendre en main leur économie.
Le départ du Royaume-Uni va forcer l’UE à prendre des décisions sur son avenir. Dans un futur plus ou moins proche, l’Europe aura sans doute changé de visage. Et vous, quelle direction souhaiteriez-vous la voir prendre ?

(d’après GéoAdo du 11 juillet 2016)



vendredi 15 juillet 2016

Dialogue imaginaire


– Qu’est-ce qu’un terroriste ?
– C’est un individu qui a la soif du mal et dont l’objectif est de semer la terreur, la grande peur parmi la population.
– Pourquoi ?
– Parfois on ne comprend pas les raisons qui poussent certaines personnes à détruire des gens qu’ils ne connaissent pas et qui ne leur ont rien fait.
– Ils sont fous ?
– Non, le fou est celui qui a tout perdu et ne réfléchit pas. Il n’est pas responsable de ce qu’il fait. Or, les terroristes sont des individus qui ont été préparés par des spécialistes pour aller tuer et se faire tuer. Ils sont parfaitement au courant de ce qu’ils doivent entreprendre. A la limite, on peut dire qu’ils sont programmés.
– Ils n’ont pas peur ?
– Non, c’est là leur force. Normalement, dans une guerre, les adversaires sont face à face et les soldats des deux camps se battent pour ne pas perdre leur vie. Aujourd’hui, la guerre a changé de méthode et, surtout, les soldats ne sont pas des gens qui défendent des valeurs, un territoire ou un bien. Ils ne défendent pas leur vie, c’est ce qui les rend invincibles.
– Pourquoi acceptent-ils de mourir en tuant les autres ?
– Tout être a un instinct appelé « instinct de vie », c’est-à-dire une volonté naturelle de sauver sa peau et de vivre. Ces terroristes qui se font exploser dans la foule ont accepté de se séparer de cet instinct de vie. Il a été remplacé par l’instinct de mort.
– Comment ?
– Il existe des spécialistes qui leur racontent des histoires fondées non sur la raison mais sur des promesses mirobolantes. Ce travail est fait selon des techniques qui rendent le cerveau malléable, manipulable.
– Donne-moi des exemples.
– On utilise des mots correspondant à leurs attentes : djihad, martyr, paradis, récompense suprême… Quand on croit à tout ça, on passe de l’autre côté de la vie, c’est-à-dire qu’on accepte de croire que, si on fait le djihad, la guerre contre les mécréants – qui sont ceux qui ne croient pas en leur Dieu –, si on donne sa vie en sacrifice, on ira directement au paradis, où on serait attendu par des filles vierges et une vie mille fois plus belle que celle d’ici-bas !
– Ouwaaa !
– Tu as raison. Etre martyr, c’est mourir pour une cause, un idéal, et cela mérite une récompense choisie par Dieu.
– Tout cela n’est pas vrai ?
– Qu’importe si c’est vrai ou faux, le principal, c’est que ces individus croient à ces histoires à dormir debout. Leur cerveau ne fonctionne plus normalement. Il a été déconnecté de la réalité que nous connaissons. Ce sont des gens qui n’appartiennent plus à notre monde. C’est pour cela qu’ils sont dangereux. Ils n’ont pas peur de mourir, et même ils désirent de toutes leurs forces la mort après avoir accompli leur mission.
– Que devons-nous faire pour éviter de rencontrer ces gens ?
– On demande d’habitude aux enfants de faire attention. Sauf que, là, les personnes qui étaient au Bataclan pour écouter un concert de rock ne pouvaient pas imaginer une seconde qu’elles allaient y perdre la vie. La surprise est une force. La sécurité garantie à cent pour cent n’existe pas. Il y a le travail immédiat que fait la police, qui est nécessaire et très important, et puis il y a l’éducation sur le long terme. L’école doit intégrer dans ses programmes la lutte contre le racisme qui est souvent la base de l’intolérance et du fanatisme qui se traduisent, dans la réalité, par l’exercice du mal absolu : donner la mort gratuitement à des innocents et répandre la peur et la terreur.
– Tu es naïf !
– Peut-être, mais, en dehors de la guerre, je ne trouve pas d’autre solution.

Tahar Ben Jelloun (Ecrivain)





Jeudi 14 juillet, à Nice, alors que près de 30 000 personnes commençaient à se disperser sur la Promenade des Anglais après le feu d’artifice, un homme au volant d’un camion a foncé sur la foule faisant 84 morts. 
C'est le deuxième attentat le plus meurtrier en France
Il était 22 h 30, lorsqu'un homme, au volant d'un poids lourd, a foncé sur la foule qui venait d'assister au feu d'artifice du 14 Juillet, dans la ville de Nice. Le camion a roulé pendant deux kilomètres, percutant ceux qui se trouvaient sur son passage. Le bilan est de 84 morts et des centaines de blessés.
Cet attentat est le deuxième plus meurtrier commis en France depuis la Seconde Guerre mondiale. Il se place juste derrière les attentats de Paris de novembre 2015, qui avaient fait 130 morts. Et ces deux drames ont eu lieu à seulement 8 mois d'écart. C'est l'organisation terroriste État islamique qui a affirmé être à l'origine de ces deux attaques.
Ça s'est passé à Nice, un cadre de paradis
Nice n'est pas n'importe quelle ville. C'est la 5e commune la plus peuplée de France. Mais surtout,c'est l'une des villes les plus connues au monde. Elle est réputée pour son bord de mer magnifique, que longe la célèbre Promenade des Anglais, bordée de palmiers et d'hôtels de luxe.C'est là que la foule était massée pour assister au feu d'artifice tiré depuis la mer.
En choisissant Nice, l'auteur de cette attaque savait que son action serait relayée par les télévisions du monde entier. Il savait aussi qu'il choquerait, car Nice est une ville associée aux vacances et au plaisir de vivre.
Ça s'est passé le 14 juillet, jour de la fête nationale
Chaque année, le 14 Juillet, c'est la fête nationale de la France : elle marque la prise de la Bastille en 1789. C'est un jour férié (on ne travaille pas) et en soirée, ou parfois la veille, un feu d'artifice est tiré.Ces spectacles nocturnes sont suivis par des millions de personnes à travers le pays. À Nice, c'est l'un des rassemblements les plus populaires de l'année, et ce 14 juillet, environ 30 000 personnes étaient venues admirer le feu d'artifice.
En choisissant d'agir le soir du feu d'artifice, le tueur savait qu'il pouvait toucher un grand nombre de personnes à la fois. Son geste était aussi symbolique. Il a porté atteinte à ce que nous avons de plus précieux : le plaisir d'être ensemble, de faire la fête et de rendre hommage à notre pays libre,laïque et démocratique. En réponse, des dizaines de milliers de personnes se sont recueillies lundi 18 juillet à midi pour une minute de silence en hommage aux victimes, à Nice et partout en France.
Cet attentat a touché de nombreux enfants et adolescents
Le feu d'artifice est un rassemblement populaire qui attire les familles, et donc de nombreux enfants. Parmi les 84 personnes tuées, on dénombre dix enfants et adolescents. Plusieurs enfants sont encore hospitalisés.
L'attentat de Nice nous marque parce qu'un enfant, plus encore que n'importe quel adulte, a le droit de profiter d'un feu d'artifice et surtout de vivre protégé.
En tant qu'enfant, il est normal d'être choqué. Dans un prochain article, nous demanderons à une spécialiste comment faire pour ne pas se laisser envahir par de tristes pensées, après ce terrible attentat.

(d’après 1jour1actu ) 

dimanche 10 juillet 2016

L'alcool et les jeunes

L’alcool étant une drogue, on retrouvera ici les mêmes raisons que pour les drogues dures. Ainsi, bien souvent un jeune commencera-t-il à boire pour faire comme les autres, pour ne pas être exclu du groupe auquel il appartient. Il pourra faire cela également pour se mettre en avant, pour passer pour un dur, pour quelqu’un qui supporte les choses fortes. Il pourra de même se mettre à boire pour oublier tous ses problèmes personnels (familiers, psychologiques, scolaires, financiers, etc.), son ennui. Et même il pourra commencer à boire parce que c’est la tradition dans la famille de consommer, par exemple, un litre de vin rouge par repas.

De tout temps l’alcool a été considéré comme un produit qui vivifiait, qui faisait voir la vie du bon côté et donc comme quelque chose de positif. Déjà dans l’Antiquité, les Grecs avaient un dieu de la boisson et l’honoraient. De plus il y a toujours eu confusion entre les bienfaits d’un verre et les effets dévastateurs d’une consommation abusive. En outre, on considère comme drogue seulement un produit qui a des conséquences tout de suite et plus ou moins tragiques, ce qui n’est, en général, pas le cas de l’alcool.
Avant de lutter contre l’alcoolisme, il faudrait peut-être lutter contre ses causes et s’attacher à rendre notre société plus juste, plus abondante pour les défavorisés et plus solidaire. Une action de prévention auprès des jeunes, menée d’une façon stricte et continue, devrait obtenir des effets positifs et encourageants. On pourrait également envisager des mesures de restriction au niveau de la publicité pour des boissons alcooliques et de la vente des alcools.

Répondez:

  1. Quelles sont, selon vous, les raisons qui mènent un jeune à boire?
  2. Expliquez pourquoi l’alcool n’est pas perçu comme une drogue.
  3. Comment lutter, à votre avis, contre l’alcoolisme?


vendredi 8 juillet 2016

Loger chez l’habitant

Autre façon de voyager et d’aller à la rencontre des autres, l’hébergement chez l’habitant, payant ou gratuit, fait l’objet d’un engouement grandissant.

«Ce qui m’intéresse dans les voyages, c’est rencontrer des gens, échanger avec eux, partager leur mode de vie, et non pas me retrouver dans un hôtel avec d’autres touristes », souligne Marie, 37 ans, qui privilégie toujours dans ses périples l’hébergement chez l’habitant.
Cette façon de voyager, plus « authentique » rencontre de plus en plus d’adeptes. Et les formules proposées se sont démultipliées grâce à Internet et aux réseaux sociaux. Il y a bien sûr les traditionnelles chambres d’hôtes, les « bed and breakfast » ou « couette et café » comme les appellent joliment les Québécois, qu’on peut réserver via les nombreux sites (du pionnier français Bedycasa au géant Airbnb) qui mettent en contact les particuliers.
De plus en plus de tours-opérateurs proposent des séjours chez l’habitant et des circuits en immersion à Cuba ou en Ouzbékistan. Des particuliers louent aussi aux campeurs un bout de leur champ ou de leur jardin un peu partout dans le monde via diverses plates-formes (Gamping, OwlCamp, Campe dans mon jardin). Des fermes écolos invitent des vacanciers à partager leur mode de vie et à découvrir leur région, en échange de quelques tâches (le « woofing »).
Engouement pour le couchsurfing
Plus étonnant, le « couchsurfing » (surfer d’un canapé à l’autre), connaît un engouement grandissant. Son principe ? Des personnes, un peu partout dans le monde, prêtes à offrir une hospitalité gratuite, sont mises en relation avec des voyageurs de passage via divers sites et applications smartphone (sur lesquelles elles font part de leurs centres d’intérêt, indiquent le type d’accueil qu’elles sont prêtes à proposer)…
Fréquenté au départ par les baroudeurs, amateurs de rencontres inopinées, le site pionnier qui a donné son nom au phénomène (couchsurfing.org) fédère désormais une communauté internationale de plus de 10 millions de personnes. Autour d’un slogan : « Vous avez des amis partout dans le monde, mais vous ne les avez pas encore rencontrés. »
D’après La Croix, par Christine Legrand, le 10/06/2016


Répondez


  1. Trouvez le(s) synonyme(s) des mots soulignés 
  2. Résumez l'article (en quelques lignes)