samedi 26 octobre 2013

Les Français




Perdu en Amérique du sud, me délectant d’une fejoada,
Je délirais comme d’habitude, transporté par la cachaça.

Une jeune femme me regardait mais moi je ne l’avais pas vue.
Elle souriait et m’écoutait puis m’accosta, j’en fus ému !
Elle parlait la langue de Rousseau, nous nous fîmes donc des confessions.
Faisant murmurer tous nos mots, elle me chuchota une question :
« Dis-moi, t’es d’où ? ça m’ turlupine ! D’après l’accent t’es de Paris
Mais tu as la chaleur latine, t’es pas français, non, t’es d’ici. »
Les frontières, je trouve ça inepte, mais je vais t’répondre sans délai
Je suis un gitan du concept et en moi, ils naissent en français !

Exilé en Afrique du nord, je mangeais une tchatchouka.
J’criais à réveiller un mort, humectant mes lèvres de boukha !
Une jeune femme me regardait, mais moi je ne l’avais pas vue.
Elle souriait et m’écoutait puis m’accosta, j’en fus ému !
Elle parlait la langue de Rimbaud, nous eûmes des illuminations.
En faisant rimer tous nos mots, elle fut hantée par une question : 
« Dis-moi, t’es d’où ? c’est pas normal ! D’après l’accent t’es de Paris
Mais t’as la chaleur orientale, t’es pas français, non, t’es d’ici. »
C’est vrai que j’aime la chaleur, la folie, la fougue, les excès,
Mais seules les idées chauffent mon cœur et en moi elles germent en français.

Seul, égaré en Afrique noire, je savourais un bon n’dolé,
Je buvais une kwata au bar et je me suis mis à chanter.
Une jeune femme me regardait mais moi, je ne l’avais pas vue.
Elle souriait et m’écoutait puis m’accosta, j’en fus ému !
Elle parlait la langue d’Hugo, plongés dans nos contemplations,
Nous fîmes s’embraser tous nos mots, elle fut brûlée par une question :
« Dis-moi, t’es d’où toi ? ça me gêne ! d’après l’accent t’es de Paris
Mais t’as la chaleur africaine, t’es pas français, non, t’es d’ici »
Un mot change toute mon existence, grâce à une idée je renais.
Penser est mon acte de naissance, et en moi ça pense en français.

Au fin fond du sud de l’Europe, je dégustais une paëlla.
Je riais, j’hurlais, j’étais au top, buvant l’agua de Valencia.
Une jeune femme me regardait mais moi je ne l’avais pas vue.
Elle souriait et m’écoutait puis m’accosta, j’en fus ému !
Elle parlait la langue de Perrault. Alors avec ma Cendrillon,
Nous fîmes valser tous nos mots à l'exception d'une question. 
« Dis-moi, t’es d’où ? il y a un hic ! d’après l’accent t’es de Paris
Mais t’as la chaleur ibérique, t’es pas français, non, t’es d’ici »
Qui me délivre mon passeport ? droit du sol, droit du sang …je dirais
mon drapeau est multicolore, mon vrai pays c’est le Français.




Quel est le thème principal de la chanson ?
Qui sont Perrault, Rousseau, Hugo et Rimbaud ?
Quelle langue parlent les femmes rencontrées par le héros ?
Dans quelles parties du monde voyage le héros  ?

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